La sciatique est une douleur bien connue des membres inférieurs qui suit le trajet du nerf sciatique. Elle démarre généralement dans le bas du dos ou le haut de la fesse et se poursuit parfois dans la jambe, à l’arrière de la cuisse, jusque dans le pied.

On associe souvent les lombalgies et certaines douleurs nerveuses courantes à la sciatique, à tort. Certes, la lombosciatique est commune, mais la sciatique est une affection particulière dont les symptômes ne trompent pas. Alors, comment bien la reconnaître pour mieux la comprendre et apaiser la douleur ?

Qu’est-ce qu’une sciatique ?

La sciatique est une névralgie, c’est-à-dire une douleur qui suit le trajet du nerf. Le nerf sciatique est un très long nerf qui part du bas du dos et traverse toute la jambe. Nous avons deux nerfs sciatiques, un dans chaque jambe. Une sciatique peut donc toucher n’importe quelle jambe, même si elle apparaît souvent du même côté chez une personne.

Dans certains cas, la douleur se répand le long du trajet sciatique et s’associe à une douleur au niveau des lombaires, soit non loin de la racine du nerf sciatique (les deux racines du nerf lombaire se trouvent justes après la quatrième et la cinquième lombaire). On parle alors de lombosciatique, car les deux douleurs sont liées et doivent être considérées ensemble pour être soignées.

Le nerf sciatique est le plus gros et le plus long nerf du corps humain. Il sert aussi bien à faire bouger la jambe qu’à lui donner une partie de sa sensibilité. Cette taille imposante et cette double fonction expliquent l’intensité de la gêne et de la douleur en cas de névralgie. Voilà pourquoi la sciatique est un problème si répandu.

Malheureusement, comme la sciatique est fréquente, nous en arrivons parfois à considérer toutes les douleurs qui lui ressemblent comme des sciatiques. D’où l’importance de bien comprendre les véritables symptômes de la sciatique.

Les symptômes de la sciatique

Les principaux symptômes de la sciatique et de la lombosciatique sont :

  • Une douleur dans le bas du dos ou le haut de la fesse, elle-même associée à une douleur dans le membre inférieur, plus couramment à l’arrière centre de la cuisse.
  • Les mouvements intensifient la douleur, notamment lors d’un effort comme le soulevé de poids.
  • La douleur augmente en position assise et se fait plus intense en cas de contraction musculaire (crise de toux, éternuement, efforts, etc.).
  • Le soulagement de la sciatique n’intervient souvent qu’en position allongée.
  • Le pied et la jambe semblent engourdis et le patient ressent une faiblesse musculaire.
  • Des fourmillements apparaissent dans la jambe et le pied, ainsi qu’une perte de sensibilité de la jambe au toucher.

Des symptômes différents selon l’origine de la sciatique

Pour bien comprendre les symptômes de la sciatique, nous devons également comprendre qu’ils varient selon les origines de la douleur. Chaque nerf sciatique dispose donc de deux racines. L’une entre la quatrième et la cinquième lombaire, l’autre entre la cinquième lombaire et la première vertèbre sacrée. L’emplacement exact de la douleur sciatique peut donc varier selon la racine touchée :

  • La racine partant entre la 4e et la 5e lombaire donne des douleurs sciatiques derrière la cuisse, mais davantage localisées sur le côté externe du genou et de la jambe. La douleur se prolonge également sur le dessus du pied et tout particulièrement dans le gros orteil.
  • La racine partant entre la 5e lombaire et la première vertèbre sacrée donne des douleurs sciatiques toujours situées derrière la cuisse, mais aussi derrière le genou. La douleur se prolonge alors dans le mollet et le talon, puis sur le bord extérieur du pied et dans les trois orteils externes.

À toutes ces considérations, nous devons ajouter quelques nuances. La sciatique ne démarre pas toujours à la racine, car un problème aux vertèbres n’est pas toujours la cause du problème. La sciatique peut apparaître à cause d’une contraction trop importante des muscles profonds. Dans ce cas-là, la douleur est plus diffuse et plus localisée, souvent à l’arrière de la cuisse.

Enfin, ajoutons que la sciatique ne provoque jamais de symptômes visibles. La jambe reste parfaitement normale quand elle est simplement observée à l’œil nue. La sciatique ne provoque pas de gonflements, de rougeurs, etc.

La sciatique provoque-t-elle des fourmillements dans les pieds ?

Les fourmillements dans les pieds et dans les jambes font partie des symptômes les plus courants de la sciatique. Puisque le nerf sciatique est autant responsable du mouvement que de la sensibilité de la jambe, son dysfonctionnement peut provoquer des fourmillements typiques de l’engourdissement nerveux.

Néanmoins, comme nous l’expliquons un peu plus loin dans cet article, le nerf sciatique n’est pas le seul nerf présent dans la jambe. Des fourmillements dans les pieds ou la jambe ne suffisent pas à diagnostiquer une sciatique. Ils suffisent encore moins à diagnostiquer une hernie discale.

Sciatique ou lumbago : bien faire la différence

Le lumbago est une douleur très commune et localisée dans le bas du dos. On ne doit pas le confondre avec la sciatique, car les causes et les symptômes du lumbago sont très différents.

Le lumbago est dû à un spasme musculaire, c’est-à-dire une contraction involontaire est continue des muscles de la zone lombaires. Il devient rapidement douloureux, car le muscle ne parvient pas à se détendre. Le lumbago empêche donc de bouger, notamment de se tourner d’un côté ou d’un autre. Pour le soulager, on doit chauffer le muscle et le masser longuement. On doit aussi se montrer patient.

La sciatique, de son côté, n’est pas une douleur musculaire à proprement parler. La douleur est parfois suffisamment diffuse pour sembler musculaire, mais le problème vient du nerf sciatique. De plus, contrairement au lumbago, la sciatique se propage jusque dans la cuisse.

La distinction entre lumbago et sciatique est importante, notamment dans le traitement de ces deux problèmes. Les deux peuvent profiter d’un bon massage. Néanmoins, si la douleur persiste malgré le travail de détente musculaire, alors on privilégiera l’hypothèse de la sciatique et on recommandera de faire des radiographies des vertèbres.

Sciatique, sciatalgie, cruralgie : quelle différence ?

Le nerf sciatique est le plus gros et le plus long nerf du corps humain, mais ce n’est pas le seul nerf à partir du bas du dos pour se prolonger dans la jambe. Le nerf crural, par exemple, est aussi un nerf très important et parfois douloureux. On parle alors de cruralgie, une douleur partant du bas du dos et se prolongeant dans la jambe. Alors, comment distinguer la cruralgie de la sciatique ?

Cruralgie : causes et symptômes

Pour bien distinguer la cruralgie de la sciatique, nous devons commencer par définir le trajet du nerf crural. On l’appelle aussi parfois nerf fémoral, car il longe particulièrement bien le trajet du fémur, l’os de la cuisse.

Le nerf crural prend racine dans la colonne vertébrale, entre la 2e et la 3e lombaire et entre la 3e et la quatrième lombaire. Ses racines se trouvent au niveau du grand psoas, un muscle très profond dont la contraction excessive peut provoquer une inflammation du nerf crural.

Le nerf crural descend ensuite dans la jambe, mais par la face avant (antérieure) de la cuisse. Il traverse l’avant du genou et tourne vers l’intérieur du tibia pour aller innerver la cuisse. Ce nerf fémoral est responsable de la sensibilité de cette partie de la jambe, mais aussi des mouvements des muscles fléchisseurs.

La cruralgie provoque des douleurs très proches de celles de la sciatique. Elles partent aussi du bas du dos et de la fesse, mais se concentrent alors souvent sur la partie extérieure de la fesse, c’est-à-dire sur le trajet du nerf qui rejoint l’avant de la cuisse. La douleur est ensuite toujours sur l’avant de la cuisse et du genou, contrairement à la sciatique.

Comme pour la sciatique, les causes de la cruralgie sont diverses : hernie discale, déplacement vertébral, contractures musculaires profondes, etc.

Sciatalgie : la sciatique tronquée

La différence entre une sciatique et une sciatalgie ne paraît pas évidente ou nécessaire de prime abord. Pourtant, elle est essentielle pour comprendre l’origine de la sciatique et les soins qu’on doit lui apporter.

La sciatalgie se distingue de la sciatique par la nature de la douleur ressentie. On parle de sciatique tronquée parce que la douleur nerveuse ne se ressent pas sur tout le trajet du nerf. Dans le cas d’une sciatique, la douleur part du bas du dos, se propage dans la fesse, puis la jambe et le pied, même si le lieu exact change selon la racine du nerf qui pose problème. Voilà pourquoi on parle de lombosciatique.

Dans le cas de la sciatalgie, la zone douloureuse est plus restreinte. Très souvent, c’est l’arrière de la cuisse qui est le plus douloureux, avec parfois une propagation jusqu’au genou. Néanmoins, parfois, seuls le dos ou le pied sont touchés.

La différence entre la sciatalgie et la sciatique est essentielle, car une sciatalgie ne provient jamais d’un problème à la racine du nerf. Puisque la douleur est moins diffuse, son origine n’est pas racinaire. Généralement, une sciatalgie est due à un problème musculaire que l’on peut résoudre avec un ou plusieurs massages bien-être. Ce n’est pas le cas de la sciatique !

trajet du nerf sciatique et du nerf crural
Alors que le nerf sciatique parcourt l’arrière et le côté de la jambe, le nerf crural la longe par la face antérieur.

Le cas de la sciatique paralysante : syndrome de la queue de cheval

Puisque le nerf sciatique permet aussi les mouvements de la jambe, les pathologies qui l’affectent peuvent entraîner une perte de mobilité conséquente. On parle alors de sciatique paralysante. En plus de la douleur et des fourmillements, le patient éprouve des difficultés à déplacer sa jambe, voire à marcher. La paralysie peut être complète ou partielle.

La paralysie partielle chez les personnes âgées, cette paralysie est dangereuse, car elle entraîne des chutes. Le genou se dérobe sous le poids de la marche et on tombe sans pouvoir réagir.

Souvent, c’est une hernie discale comprimant la racine du nerf, entre la 4e et la 5e lombaires ou entre la 5e lombaire et la 1ere vertèbre sacrée donc, qui provoque une sciatique paralysante. Une hernie à cet endroit-là comprime d’autres nerfs, notamment ceux du périnée. Cela entraîne des difficultés à uriner et une constipation importante, parfois même de l’impuissance. On parle du syndrome de la queue de cheval (en référence aux nerfs touchés).

Peut-elle laisser des séquelles ?

Une douleur sciatique n’est pas alarmante, à condition de ne pas s’accompagner d’une paralysie, même partielle. La paralysie indique une compression très importante du nerf. Une telle compression peut laisser des séquelles importantes et paralysantes. Une hernie discale peut ainsi vous paralyser définitivement la jambe. Le syndrome de la queue de cheval peut aussi être définitif.

En cas de sciatique, ne vous alarmez pas immédiatement, mais restez très attentifs à vos douleurs et à vos symptômes. Tentez en premier lieu de calmer la douleur par la détente musculaire (étirements, massages, etc.) pour comprendre précisément si vous souffrez d’une sciatique ou d’une sciatalgie. En revanche, si vous constatez le moindre signe de paralysie ou le début d’une perte de mobilité, contactez rapidement votre médecin.

Dans certains cas, on considère la sciatique paralysante comme une urgence chirurgicale.

Combien de temps une sciatique dure-t-elle ?

Pour évaluer la durée d’une sciatique, on doit d’abord distinguer deux types différents : la sciatique aiguë et la sciatique chronique.

La sciatique aiguë dure entre 4 et 5 jours, parfois deux semaines dans les cas extrêmes. Elle est particulièrement douloureuse et due à un événement extérieur en particulier (chute, mauvais mouvement, long trajet en voiture, etc.).

La sciatique chronique peut parfois durer six mois. Même quand elle s’apaise quelques jours, on ne peut jamais être sûr qu’elle ne reviendra pas dès le lendemain. Après deux semaines de douleur, même avec de courtes interruptions, on commence à parler de sciatique chronique.

En cas de sciatique chronique, vous devez commencer à chercher rapidement une solution. Commencez par le plus simple avec des exercices à la maison, puis un rendez-vous chez une masseuse professionnelle. Si les douleurs persistent, consultez un médecin pour vous assurer que vous n’avez pas une hernie discale.

Les positions à éviter en cas de sciatique

Si vous souffrez d’une sciatique, vous réaliserez rapidement que plusieurs positions sont à éviter absolument. Vous le comprendrez très vite par vous-même, car la douleur vous demandera de changer de position. Néanmoins, la position assise étant douloureuse, mais difficile à éviter, que faire ?

En fait, la position assise est particulièrement douloureuse si vous placez vos jambes à 90 ° ou moins par rapport à votre buste. Par exemple, quand on conduit, on remonte le siège le plus haut possible pour que les genoux soient toujours plus bas que les hanches.

On évitera également de se pencher en avant, car l’effort des lombaires applique une pression trop importante sur le nerf sciatique et les vertèbres qui abritent ses racines. De même, on ne ramassera rien au sol sans d’abord plier les genoux. Enfin, on ménagera au maximum ses muscles en évitant de porter des charges trop lourdes.

Les bons gestes et les positions à prendre

Vivre avec une sciatique chronique n’est pas facile. Pour qu’elle disparaisse rapidement, vous devez vous ménager. Pour cela, vous devez connaître les bons gestes qui prennent soin de votre dos et de vos muscles.

Comment s’asseoir ?

Que ce soit pour conduire ou s’installer devant son ordinateur, on ne peut pas s’asseoir n’importe comment quand on souffre du nerf sciatique. D’abord, vous devez surtout limiter le temps que vous passez assis. Ensuite, vous devez appliquer des gestes simples.

Privilégiez les dossiers légèrement vers l’arrière pour augmenter l’angle entre vos cuisses et votre tronc. Gardez les genoux le plus souvent possible serrés. Enfin, placez un coussin ferme dans le creux au bas du dos. En vous cambrant légèrement, cela soulage les muscles qui font pression sur les disques de la colonne vertébrale. Cela soulage partiellement le nerf.

La meilleure position pour dormir

Pour soulager la sciatique pendant que vous dormez, la position à adopter change en fonction de la nature de la douleur. Pour une sciatique qui démarre à la racine du nerf, on recommande de dormir sur le dos pour profiter de la cambrure du dos qui soulage les disques.

Si vous voulez absolument dormir sur le côté, pliez les jambes pour dormir en chien de fusil. Placez un coussin épais sous votre tête pour l’aligner avec le reste de la colonne vertébrale. Enfin, placez un coussin entre vos deux genoux pour que le fessier n’écrase pas le nerf sciatique.

En revanche, si la douleur n’est présente que dans la fesse et dans la jambe, c’est-à-dire qu’elle ne descend pas au-dessous du genou, dormez plutôt sur le ventre. Ouvrez la jambe douloureuse dans une position proche de celle de la grenouille. Cela permettra d’ouvrir et d’étirer le muscle piriforme, souvent responsable des sciatalgies de ce genre.

Ramasser quelque chose

Tous les efforts musculaires de la partie inférieure du corps sont douloureux en cas de sciatique. Pour ramasser quelque chose, on préférera néanmoins ne pas solliciter le dos. Pliez donc les jambes et ramassez l’objet en question. Ensuite, gardez les bras pliés le plus proche possible du corps et le dos bien droit en vous relevant. Vous aurez un peu mal, mais beaucoup moins qu’en sollicitant le dos.

Et pour ramasser quelque chose de lourd ? Si vous souffrez d’une sciatique ou d’une sciatalgie, vous devez impérativement éviter de soulever des charges trop importantes.

Les mouvements à éviter

Quand on souffre d’une douleur sciatique, on est facilement tenté de se soulager avec certains exercices ou des étirements. Pourtant, beaucoup d’entre eux sont à proscrire absolument.

Parmi les mouvements à éviter, on recommande surtout de ne pas faire :

  • Squats et position de squat profond. Un angle inférieur à 90 ° entre le tronc et la cuisse empirera toujours la sciatique. Si vous utilisez une charge trop importante, vous augmenterez la pression musculaire exercée sur le nerf.
  • Soulevez de terre : un exercice qui sollicite surtout les lombaires et l’arrière de la cuisse. Une catastrophe pour les douleurs sciatiques donc !
  • La course à pied : elle fait travailler des muscles qui augmentent la pression sur le nerf sciatique et les vibrations qu’elle provoque sont autant de chocs qui favorisent l’inflammation du nerf.
  • Tous les exercices pour les jambes au poids du corps.
  • Abdominaux, notamment les sit-ups.
  • Étirements des abdominaux et des ischio-jambiers. L’étirement est bénéfique pour le muscle, mais il augmente la tension sur les tendons et le cartilage. Dans le cas de ces deux étirements, ils augmentent la pression sur les disques de la colonne vertébrale et le nerf sciatique.

Doit-on éviter de marcher quand on a une sciatique ?

Quand on a une sciatique, on est tenté de se reposer, voire de s’aliter pour moins souffrir. Pourtant, ce n’est pas la meilleure stratégie. Dans la majorité des cas, la sciatique est bénigne et circonstancielle. Elle disparaît après quelques mois, un an tout au plus. Limiter excessivement son activité sportive pendant une si longue période n’est vraiment pas recommandé.

En revanche, on ne peut pas pratiquer n’importe quel sport. Une activité trop intense aggrave la sciatique et peut même provoquer des hernies discales. La marche à pied se présente alors comme une excellente solution. Vous devez néanmoins investir dans de bonnes chaussures pour ne pas risquer de vous abîmer le dos. Vous pouvez même pratiquer la marche sportive en accélérant le pas et en vous aventurant sur des terrains plus difficiles.

La natation est aussi l’un des meilleurs sports possible pour lutter contre la sciatique. Le dos crawlé est la nage que l’on recommande systématiquement pour lutter contre les problèmes de dos. La brasse vous aidera également à détendre le muscle piriforme et le grand psoas, réduisant ainsi toutes les douleurs du nerf sciatique et fémoral.

Sciatique chez la femme enceinte : comment la gérer ?

Près de la moitié des femmes enceintes souffrirait au moins une fois d’une sciatique au cours de leur grossesse. En réalité, elles souffrent plus souvent d’une sciatalgie, c’est-à-dire une douleur liée au nerf sciatique, mais qui ne vient pas directement d’un problème vertébral affectant les racines du nerf. La douleur n’en est pas moins violente et désagréable, seulement restreinte à la cuisse.

La sciatalgie est très fréquente chez la femme enceinte parce que la grossesse modifie drastiquement sa posture naturelle à cause de la prise de poids rapide. Elle sollicite aussi durement le muscle piriforme et provoque des tensions dans l’articulation sacro-iliaque. Enfin, le brusque changement hormonal favorise le relâchement des tendons.

Pour bien gérer la sciatalgie de la femme enceinte, on recommande donc de réaliser des étirements légers du bassin en se tenant debout et en effectuant des rotations, comme si on faisait tourner lentement un cerceau autour de sa taille. On conseille aussi à la femme enceinte de faire attention à ses mouvements, ce qui n’est pas toujours facile quand elle n’est pas encore habituée à son ventre.

Enfin, un massage bien effectué peut aider considérablement à réduire les douleurs sciatalgiques chez la femme enceinte. On déconseille néanmoins de le faire avant la fin du premier trimestre de la grossesse. La sciatalgie apparaissant généralement pendant le deuxième ou le troisième trimestre, ce n’est pas vraiment un problème.

Quelles sont les causes de la sciatique ?

Les causes des douleurs du nerf sciatique sont nombreuses. Notez bien que nous utilisons le mot sciatique dans son acception la plus populaire, celle qui recoupe donc la sciatalgie et la sciatique. C’est une distinction importante, car si la sciatalgie peut avoir de nombreuses origines diverses, ce n’est pas vraiment le cas de la sciatique.

La contraction musculaire

La contraction d’un muscle, quand elle est excessive, peut comprimer les nerfs voisins. Le nerf sciatique étant le plus gros du corps, il est particulièrement sensible à la contraction des muscles qui l’entourent. Il est également le nerf le plus long du corps humain ; il côtoie donc de nombreux muscles différents entre les lombaires et le bout des pieds.

Néanmoins, certains muscles n’ont pas vraiment la taille et l’utilisation nécessaires pour entraîner l’inflammation du nerf sciatique. Ainsi, c’est souvent la contraction du muscle piriforme qui est à l’origine de la sciatalgie. C’est un muscle profond et rotateur qui permet d’ouvrir la jambe. On parle alors de syndrome du piriforme. Une fois le diagnostic du syndrome posé, on peut le soigner avec plusieurs séances de massage.

Bien sûr, la contraction des muscles de la cuisse peut aussi provoquer la sciatalgie, mais c’est plus rare.

Les causes d’une contraction musculaire à l’origine d’une sciatalgie

Pour qu’un muscle se contracte si fort qu’il provoque une sciatalgie, il faut un événement ou une activité physique anormale. Parfois, une chute, un coup violent ou un accident de la route peuvent expliquer cette contracture. Avec du temps, des étirements, une activité physique raisonnable et des massages, la sciatalgie passera en même temps que la douleur.

Certains sports sont aussi réputés pour provoquer plus facilement que d’autres des sciatalgies. C’est le cas de la musculation et de l’haltérophile. Elles sont aussi parfois à l’origine de sciatiques induites par des hernies discales. Le vélo peut également provoquer des sciatalgies importantes. D’abord, parce qu’il fait travailler profondément le piriforme et les cuisses. Ensuite, parce qu’il tire sur les tendons des genoux et favorise l’inflammation du nerf sciatique dans cette zone.

Enfin, comme nous l’avons déjà expliqué, la grossesse favorise également l’apparition de sciatalgies. La prise de poids rapide et le changement de posture favorisent la contraction brutale et involontaire des muscles profonds. Le changement hormonal typique d’une telle période de la vie d’une femme participe aussi à détendre excessivement les tendons. Les muscles peuvent alors se contracter excessivement pour compenser.

La hernie discale : première cause de la sciatique

Si la distinction entre sciatique et sciatalgie est si importante, c’est aussi parce que la cause de la sciatique est toujours à chercher du côté des vertèbres. Les conséquences peuvent donc être beaucoup plus graves si on ne la traite pas rapidement.

Heureusement, la hernie discale est la première cause de sciatique (et de loin). Pour la résumer grossièrement, on pourrait dire que la hernie discale correspond à un déplacement du noyau du disque vertébral à l’extérieur de la colonne. Ce morceau de disque qui ressort comprime le nerf sciatique (ou d’autres nerfs dans d’autres cas). On doit donc opérer pour le couper. Quand on opère à temps, la hernie n’est pas dangereuse et ne laisse aucune séquelle.

Bien faire la distinction entre sciatique et sciatalgie est un premier élément de diagnostic qui permet de vous orienter vers un professionnel compétent. En cas de sciatique, allez voir un médecin et demandez à faire des radiographies du rachis pour constater la présence d’une hernie ou non. En cas de sciatalgie, un rendez-vous chez le kinésithérapeute, l’ostéopathe ou, dans les cas les moins difficiles, un masseur professionnel peut suffire.

Un problème vertébral : arthrose, tumeur, infection, inflammation, etc.

La hernie discale est la première cause de sciatique, mais pas la seule malheureusement. Les nerfs prennent leur racine dans la colonne vertébrale et toutes les maladies qui la concernent peuvent affecter les nerfs. Par exemple, le développement d’une tumeur vertébral peut aussi comprimer un nerf. Dans ce cas-là, on doit aussi opérer le plus rapidement possible.

Un traumatisme dans la région lombaire peut aussi provoquer une sciatique. Un choc violent ou une détérioration de la colonne due à l’arthrose ou à l’ostéoporose peuvent provoquer un affaissement des disques. Suite à la disparition d’un disque, le frottement entre deux vertèbres peut provoquer d’importantes douleurs au niveau des lombaires et une inflammation du nerf.

Enfin, certaines maladies infectieuses ou inflammatoires s’attaquent au rachis. On doit alors faire un prélèvement de la moelle pour effectuer des analyses et proposer un traitement adapté.

Le stress peut-il causer une sciatique ?

Il y a quelques années, une étude japonaise annonçait avoir établi un lien entre le stress au travail et l’augmentation des lombalgies et des sciatiques chez les travailleurs. Le stress semble donc bien être capable de favoriser les sciatiques, à défaut de pouvoir les causer entièrement.

Néanmoins, nous devons nuancer cette affirmation en la précisant. En effet, on doit distinguer deux types de stress différent : le stress psychologique d’un côté et le stress physique de l’autre. Un travail éprouvant physiquement, comme le travail à la chaîne dans une usine, produit un stress physique important. Une hiérarchie violente et rabaissante produira un stress psychologique.

Le stress physique, nous l’avons vu, peut provoquer des contractions importantes, et donc des sciatalgies. C’est aussi le cas du stress psychologique. L’angoisse augmente la tension globale de l’organisme, et donc des muscles. Le stress semble donc bien capable de favoriser les sciatiques, même si on peut difficile affirmer qu’il suffit à les produire.

Comment prévenir la sciatique et éviter qu’elle ne revienne ?

Certains cas de sciatiques sont impossibles à éviter. C’est notamment le cas des infections et des maladies inflammatoires du rachis. Néanmoins, dans l’immense majorité des cas, sciatalgies et sciatiques peuvent être évitées avec quelques bonnes habitudes préventives.

Contre la sciatalgie, on recommande surtout une bonne hygiène de vie. Une activité physique régulière évite les contractures musculaires. Une musculature bien développée permet aussi de réduire les risques traumatiques. De même, une bonne alimentation équilibrée et riche en vitamines et minéraux permet de prendre soin de la santé de ses muscles, de ses os et de ses tendons. Cela permet donc de prévenir les risques d’inflammation des nerfs.

D’un autre côté, une activité physique mal menée peut provoquer des hernies discales, et donc des sciatiques. On recommande donc de toujours bien s’échauffer avant une activité physique intense. Vous devez également éviter de vous épuiser physiquement. Faire de sport, c’est bien, mais vous ne devez pas négliger le repos. Là encore, une bonne alimentation vous aidera à récupérer plus vite et à ne pas vous épuiser.

Enfin, on recommande d’avoir bien conscience de sa posture en permanence. Au sport, cela implique de se regarder dans un miroir ou de faire appel aux services d’un entraîneur professionnel. Au quotidien, on investira dans un bon siège de bureau pour travailler et on préférera toujours porter les charges les plus lourdes avec un sac à dos et non pas à un sac à main ou un sac en bandoulière.

Pourquoi la sciatique fait-elle surtout mal la nuit ?

En général, c’est le mouvement qui provoque les douleurs de la sciatique. La nuit, lorsque le patient est allongé, la douleur est généralement moins forte. Parfois, elle disparaît même totalement. Pourtant, dans certains cas, la douleur augmente pendant la nuit.

Les sciatiques qui sont plus douloureuses la nuit se caractérisent généralement par des symptômes intenses et qui la différencient bien de la sciatalgie. D’importants picotements et des décharges électriques parcourent tout le nerf. La jambe est partiellement, ou entièrement paralysée, et le patient a d’importantes difficultés à uriner ou à déféquer.

Vous avez peut-être déjà reconnu les symptômes de la sciatique paralysante et du syndrome de la queue de cheval. Ce type de sciatique est souvent plus douloureux la nuit, un paradoxe qui s’explique par une attaque plus forte à l’encontre du nerf sciatique. Les douleurs nocturnes sont souvent le signe d’une sciatique provoquée par une tumeur ou une infection. Vous devez donc consulter rapidement un médecin.

Comment faire passer une sciatique rapidement ?

Pour se débarrasser rapidement d’une sciatique, on doit adopter quelques bons gestes faciles. D’abord, si la douleur ne vous empêche pas de mener vos activités quotidiennes, vous ne devez pas vous aliter longuement. Continuez à vivre normalement en adaptant vos activités : limitez les sports trop violents, évitez les charges lourdes et ne vous fatiguez pas trop. Surtout, pensez à porter une ceinture lombaire pour vous soutenir dans vos efforts et reposer vos muscles.

Ensuite, vous devez suivre les conseils communs sur les bonnes positions à adopter pour dormir ou quand on s’assied. Quand vous vous allongez sur le dos dans votre lit, vous pouvez aussi essayer de surélever vos pieds avec des coussins pour apaiser la douleur. Cette technique ne fonctionne pas pour tout le monde. N’insistez pas si elle n’a aucun effet.

Enfin, si vous souffrez d’une sciatique dont les origines sont musculaires, on ne peut que recommander les massages. La massothérapie est une activité médicale que seul un kinésithérapeute peut pratiquer. Un ostéopathe pourra également vous venir en aide.

Pour finir, les massages bien-être peuvent aussi être très efficaces. En revanche, gardez bien à l’esprit que les masseuses ne sont pas formées médicalement et qu’elles ne proposent que des massages de confort, pas des solutions miracles ou des soins médicaux.

Comment soulager une crise de sciatique ?

Si vous souffrez de sciatique chronique et que vous arrivez à vivre avec pendant les quelques semaines de douleurs, vous avez peut-être aussi déjà connu des crises plus aiguës. Dans ce cas-là, la prise de certains médicaments peut vous aider à atténuer la douleur.

Les deux médicaments les plus efficaces et disponibles sans ordonnances sont :

  • Le paracétamol : un très bon antalgique qui calme la douleur.
  • L’ibuprofène : un anti-inflammatoire qui ne traite pas la douleur, mais réduit l’inflammation du nerf à l’origine de la douleur.

On peut prendre ces médicaments sans ordonnance. Ils ne présentent donc pas de danger particulier. En revanche, vous devez impérativement respecter la posologie, car une prise trop importante provoquera d’autres douleurs. Vous devez aussi à tout prix éviter d’en prendre si vous souffrez des allergies indiquées sur la notice (à lire avant toute prise).

Doit-on appliquer du chaud ou du froid ?

Face à la douleur, on ne sait pas toujours si on doit appliquer du chaud ou du froid pour la soulager. Généralement, on recommande d’appliquer du froid en cas de choc ou de traumatisme brutal. Cela permet de réduire l’inflammation et l’afflux de sang. En revanche, pour une douleur chronique, on recommande surtout la chaleur.

On comprend donc que le choix entre froid et chaud peut varier entre la sciatique et la sciatalgie. On conseillera souvent d’appliquer du chaud pour détendre le muscle dans le cas de la sciatalgie. En revanche, l’application de froid au niveau des lombaires et au niveau de la racine des nerfs permet de réduire l’inflammation. Cela désensibilise aussi le nerf, ce qui permet de réduire la douleur.

Quel est le meilleur massage pour soulager la sciatique ?

Aucun protocole de massage n’est particulièrement pensé pour soulager la sciatique. Dans le cas d’une hernie discale, un massage ne vous sera d’ailleurs d’aucun secours. En revanche, il peut apporter la détente musculaire nécessaire à la disparition d’une sciatalgie. On le recommande notamment aux femmes enceintes, aux sportifs et aux personnes très sédentaires.

On ne pourrait donc pas vraiment parler du meilleur massage pour soulager la sciatalgie, mais vous pouvez préciser à votre masseuse vos attentes en la matière. Si elle sait que vous souffrez à cause du nerf sciatique, elle vous proposera un massage plus profond pour détendre les fessiers et les cuisses, mais aussi le muscle piriforme.

Un bon massage contre la sciatique doit se concentrer longuement sur le bas du dos, le grand fessier et l’arrière de la cuisse. On peut aussi l’accompagner d’étirements délicats pour améliorer la souplesse de l’articulation sacro-iliaque.

Enfin, ne vous attendez pas à un miracle dès la première séance. Même si vous ne ressentez plus aucune douleur, d’autres séances seront souvent nécessaires pour empêcher le retour de la sciatalgie. Par ailleurs, si plusieurs séances ne changent rien à vos douleurs, vous souffrez sans doute d’une hernie discale.

L’homéopathie est-elle utile contre la douleur nerveuse ?

Avant toute chose, rappelons qu’aucune étude scientifique sérieuse et indépendante n’a permis de prouver l’efficacité de l’homéopathie, quel que soit son usage. C’est d’ailleurs ce que ses détracteurs lui reprochent. Toutes les études et les professionnels qui la soutiennent sont soit déjà convaincu ou en lien avec un laboratoire homéopathique.

Malgré tout, la qualité de la science réside justement dans son ouverture à ce qu’elle ignore encore. L’homéopathie n’a donc jamais prouvé son efficacité, mais cela n’interdit à personne de la trouver efficace. Partant de ce constat, certains médicaments homéopathiques semblent effectivement soulager les douleurs sciatiques de certains patients.

Puisque l’homéopathie propose des médicaments anti-inflammatoires et antalgiques, elle peut théoriquement réduire les douleurs nerveuses. Elle n’a pas fait ses preuves comme les médicaments classiques, mais elle n’a pas non plus déjà nui à qui que ce soit. Vous n’avez donc théoriquement pas de risque médical à l’essayer.

En cas de doute, demandez toujours conseil à un ou plusieurs médecins et ne vous contentez jamais de ce que vous lisez sur Internet !

Qu’est-ce que la sciatique du cou (sciatique cervicale) ?

La sciatique du cou n’est évidemment pas due à l’inflammation du nerf sciatique puisque celui-ci se trouve dans la jambe. En réalité, la sciatique cervicale est due à une inflammation du nerf cervico-brachiale. Ce nerf né entre la 5e, la 6e et la 7e cervical et part dans le bras. Comme le nerf sciatique, il est le plus susceptible de souffrir d’inflammation dans le haut du corps.

Cette sciatique du cou peut apparaître à cause de contractions musculaires excessives, mais également à cause d’une hernie cervicale. La première cause serait l’arthrose cervicale et la névralgie cervico-brachiale s’accompagnerait alors de vertiges et d’acouphènes.

Douloureuse et gênante, cette sciatique du cou ne se soigne pas toujours très bien malheureusement.

Peut-on demander un arrêt de travail pour une sciatique ?

Tout dépend de la nature et de la gravité de la sciatique. Pour une sciatique qui ne nécessite aucune opération et ne présente pas de complication particulière, on recommandera surtout certaines activités physiques. On préconisera aussi quelques aménagements si la position de travail n’est pas adaptée quand on occupe un emploi sédentaire.

En revanche, si le lien entre le travail physique éprouvant et la sciatique est avéré, on recommandera un arrêt de travail de quelques jours à cinq semaines selon votre âge, la nature du travail et votre condition physique.

Dans le cas d’une sciatique plus grave qui nécessite une opération ou serait le symptôme d’un cancer du rachis, l’arrêt de travail est presque toujours automatique. Vous aurez besoin de quelques semaines pour vous remettre de l’opération et vous soigner complètement. Là encore, la nature du travail joue un rôle important. Dans certains cas, la reprise d’un métier physique et éprouvant n’est tout simplement pas envisageable.

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