La crise d’angoisse peut tous nous toucher un jour dans notre vie. Néanmoins, les personnes anxieuses ou souffrant de trouble panique ont plus souvent des crises d’angoisse que les autres. La crise produit souvent un cercle vicieux puisque la personne qui en souffre angoisse entre deux crises à l’idée qu’un nouvel épisode survienne. Une angoisse qui augmente les risques de crise.
Alors, comment reconnaître et gérer des crises d’angoisse ? Explications.
Qu’est-ce qu’une crise d’angoisse ?
Une crise d’angoisse n’est pas un simple pic de stress ou d’anxiété. C’est un épisode de peur panique qui survient brutalement, parfois sans aucune raison apparente et prévisible. La personne qui en souffre décrit généralement une sensation de mort imminente et inévitable.
La crise d’angoisse a presque toujours des causes psychologiques. Néanmoins, ce n’est pas un phénomène imaginaire que le patient invente. Les causes et les effets de la crise d’angoisse dans le corps sont très concrets.
Les personnes souffrant de crises d’angoisse à répétition ont généralement une amygdale plus développée que la moyenne. Grossièrement, cette glande située dans le cerveau se charge de gérer les émotions. En cas de danger, elle déclenche toute une série de réactions plus ou moins intenses pour nous faire réagir. Elle envoie des signaux à l’hypothalamus qui se charge de transmettre au système nerveux.
Le problème avec la crise d’angoisse, c’est que le danger n’est pas réel et que l’amygdale y réagit sans aucune limite. Résultat, la réaction de l’organisme est brutale, imprévisible et très intense. D’où les effets de la crise et l’impression de mort imminente.
Quels sont les symptômes d’une crise d’angoisse ?
Une crise d’angoisse se traduit par une réponse physiologique brutale de l’organisme.
Le patient souffre généralement d’une difficulté importante à respirer et d’un sentiment d’oppression douloureux au niveau de la cage thoracique.
Le rythme cardiaque s’accélère brutalement, devient irrégulier et s’accompagne parfois de fort tremblement et de sueurs froides abondantes.
L’ensemble produit alors souvent des vertiges importants et des nausées allant parfois jusqu’au vomissement.
Combien de temps une crise d’angoisse dure-t-elle ?
Une crise d’angoisse est toujours temporaire. C’est d’ailleurs ce que l’on conseille aux personnes qui en souffrent de toujours bien garder en tête. Peu importe l’intensité de la crise, elle finira par passer.
En moyenne, une crise d’angoisse dure entre 5 et 20 minutes. Souvent, elle dure moins de 5 minutes et il est extrêmement rare qu’elle dure plus de 20 minutes.
Néanmoins, on doit garder à l’esprit que même quelques secondes d’une crise d’angoisse sont extrêmement difficiles à vivre. Une minute ressemble alors à une éternité et on ne doit pas prendre les crises d’angoisse à la légère.
Quelle est la différence entre une crise d’angoisse et une crise de panique ?
Il n’y a pas vraiment de différence entre une crise d’angoisse et une crise de panique. Une crise d’anxiété et une attaque de panique désignent aussi la même chose.
En revanche, on parle plutôt de trouble panique quand quelqu’un a des crises d’angoisse à répétition. Pour une personne souffrant d’angoisse en règle générale (pas forcément avec des attaques de panique), on parlera d’anxiété, de trouble de l’anxiété ou de trouble anxieux.
Qu’est-ce qui déclenche une crise d’angoisse ?
Les causes derrière une crise d’angoisse peuvent être multiples et elles varient d’une personne à l’autre. Pour les identifier, on doit prêter particulièrement attention aux récents événements et changements qui précèdent l’apparition de la première crise de panique.
Le facteur psychologique
Le facteur psychologique est la raison la plus fréquente derrière les crises d’angoisse. Chez les personnes ayant subi un traumatisme important et souffrant de stress post-traumatique, la crise d’angoisse est une réponse classique de l’organisme. Le cerveau est débordé par ce souvenir qu’il ne parvient pas à refouler malgré tous ses efforts. Il se sent menacé et décharge ce surplus à travers la crise.
Le facteur génétique et environnemental
Certaines personnes vont développer une tendance aux crises d’angoisse sans avoir vécu de traumatisme important. Établir une origine au problème devient compliqué, mais le terrain génétique ou environnemental est une explication fréquente.
Une des théories faisant actuellement consensus, c’est que le développement de l’amygdale serait grandement influencé par notre génétique et notre environnement. Actuellement, on ne parvient pas bien à faire la différence entre les deux dans ce cas précis.
En d’autres termes, les enfants de parents anxieux ont des amygdales plus développées. Parce qu’il s’agit d’une caractéristique génétique ? Parce que l’éducation de leur parent s’appuie principalement sur l’anxiété et la peur du monde extérieur ? Difficile de trancher. En tout cas, une amygdale trop développée favorise les réactions extrêmes, et donc les crises d’angoisse.
Les médicaments
Certains traitements médicamenteux, notamment les antidépresseurs, peuvent augmenter les risques de crises d’angoisse. C’est un effet secondaire courant dont vous devez informer votre médecin dès qu’il se manifeste. Le dosage doit sûrement être réadapté pour mieux convenir à vos besoins.
Les drogues
Tout comme les médicaments légaux, les drogues illégales agissent sur le cerveau et sa chimie délicate. Leur usage peut provoquer des crises d’angoisse.
Évidemment, on conseille l’arrêt immédiat de la consommation de ces substances. Cependant, les crises d’angoisse peuvent perdurer au-delà, simplement parce que la situation ne revient pas toute seule à l’équilibre.
L’alcool
Tout comme les médicaments et les drogues, l’alcool affecte le cerveau ; l’ivresse en est la preuve indubitable. Une consommation trop importante, en quantité et sur la durée, peut provoquer l’apparition de crise d’angoisse.
La caféine, le sucre et les excitants
Toutes les substances qui augmentent votre tension sont propices à l’apparition de crises d’angoisse. Si vous savez y être sujet, limitez drastiquement votre consommation.
Pourquoi faites-vous des crises d’angoisse sans raison apparente ?
Comme nous venons de le dire, les crises d’angoisse peuvent avoir des causes multiples, variées et parfois difficiles à identifier clairement.
Si vous avez l’impression que vous faites des crises d’angoisse sans aucune raison apparente, c’est probablement plutôt parce que vous n’avez pas encore identifié la cause précise.
Chez beaucoup de patients, la crise d’angoisse survient face à une peur, une phobie ou un souvenir traumatique et douloureux. Chez d’autres, elle semble survenir sans raison. Pourtant, la crise d’angoisse a toujours une raison, plus ou moins profonde, que l’on doit identifier pour la raison.
La crise d’angoisse au milieu de la nuit
La crise d’angoisse peut intervenir au milieu de la nuit. Généralement, c’est quand elle intervient au milieu de la nuit que le patient la considère sans raison apparente.
Chaque cas est particulier et différent. On ne doit donc rien affirmer sans d’abord préciser les spécificités de chacun. Néanmoins, la nuit et le sommeil étant les lieux privilégiés d’expression de notre inconscient, c’est aussi là que la crise d’angoisse est la plus libre de se déclencher.
Un patient qui fait des crises d’angoisse au milieu de la nuit sans raison apparente a bien souvent refoulé profondément (mais pas assez) un souvenir traumatique qui cherche à s’exprimer.
Comment stopper une crise d’angoisse rapidement ?
Pour limiter la durée d’une crise de panique, voire la stopper le plus rapidement possible, vous devez vous concentrer sur deux objectifs :
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Accepter la crise d’angoisse et garder à l’esprit qu’elle est temporaire.
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Réaliser des exercices de respiration simples et relaxants.
En effet, une crise d’angoisse est toujours temporaire. En l’acceptant, vous accélérez son passage parce que vous vous détendez, même partiellement. À l’inverse, si vous essayez de calmer la crise de panique, alors vous augmentez votre tension et votre stress. Votre organisme réagit alors encore plus violemment.
Les exercices de respiration vous permettent de vous concentrer sur quelque chose de simple et de rassurant. Ainsi, vous vous détendez et vous réduisez la crise. Certains patients expérimentés parviennent même à anticiper l’arrivée d’une crise. Ils s’isolent dans un lieu calme quelques minutes, réalisent quelques exercices de respiration simple et s’apaisent eux-mêmes sans difficulté.
Quels exercices de respiration contre la crise de panique ?
Vous n’avez pas besoin de connaître des exercices compliqués et élaborés.
Commencez simplement par vous concentrer sur votre respiration en sentant chaque flux d’air qui entre et sort de votre nez. Concentrez-vous sur chaque sensation, de la plus évidente à la plus infime sans viser le moindre objectif. Vous n’avez pas à être performant. Vous devez seulement vous concentrer sur votre souffle, preuve indubitable que vous êtes bien en vie et en contrôle, là, maintenant, tout de suite.
Comment vaincre les crises d’angoisse ?
Gérer une crise de panique quand elle survient est absolument essentiel. Cependant, vous ne pouvez pas vous contenter de réagir dans l’urgence et de vivre avec la crainte d’une crise imminente en permanence.
Vous devez donc aussi apprendre à gérer vos angoisses et votre anxiété pour limiter les risques de récidive. Le travail de la respiration est une première étape essentielle qui vous mènera à des exercices proches de la méditation. Prenez le temps de réaliser quelques exercices de quelques minutes plusieurs fois par jour pour prendre le contrôle de vos émotions. Si cela vous plaît et vous fait du bien, vous pouvez essayer de méditer une fois par jour (dix minutes seulement au début).
Enfin, n’oubliez pas de prendre soin de vous par tous les meilleurs moyens possibles. Privilégiez des activités qui vous détendent. Un massage bien-être, par exemple, permet de prendre soin du corps et de l’esprit. Il vous aide à vous reposer tout en vous permettant de vous ressourcer. C’est une excellente manière de prendre soin de soi.
Bien sûr, si vous souffrez de crises d’angoisse à répétition, vous devez commencer par consulter votre médecin traitant. Il pourra évaluer avec vous vos besoins et vous orienter vers un professionnel si nécessaire.
J’en avais beaucoup quand j’étais jeune et c’est revenu il y a pas longtemps; et c’est vrai que la respiration m’aide beaucoup.
Merci à vous d’avoir pensé à écrire un article sur le sujet.